Adhérents à la Retraite Mutualiste du Combattant, quel que soit votre âge, votre situation et votre histoire, vous avez un point commun : affectés par la guerre en tant qu’appelés ou volontaires, combattants ou parents d’une victime, vous avez droit à la reconnaissance de la Nation.

Une mission de l’Etat depuis le siècle dernier

Les fondements historiques de la Retraite Mutualiste du Combattant s’inscrivent dans la mission de reconnaissance et de réparation de la Nation envers le monde combattant. On entend par « monde combattant » les anciens combattants, combattants et victimes de guerre, soit 2,4 millions de ressortissants.

La Retraite Mutualiste du Combattant a été créée aux lendemains de la première guerre mondiale par la loi du 4 août 1923. Dans un contexte fragile d’après-guerre, la loi encourageait la création de caisses de retraite par les anciens combattants et victimes de la guerre pour la constitution d’un complément de retraite, et instaurait pour la première fois le principe du versement d’une majoration financée par l’Etat.

Ce dispositif, ouvert aux titulaires de la Carte du Combattant, puis à ceux du Titre de Reconnaissance de la Nation, matérialise la reconnaissance de la Nation à ses soldats et aux familles de victimes mortes au combat.

Le statut d’ancien combattant : la transmission de valeurs intergénérationnelles

La Carte du Combattant, initialement conçue pour traduire la reconnaissance de la Nation envers les Poilus de la Grande Guerre, octroie à ses titulaires le statut d’« ancien combattant ». Elle a au fil du temps été élargie aux combattants des conflits qui ont marqué l’histoire du 20ème siècle, jusqu’à la « quatrième génération de feu », celle des opérations extérieures (OPEX), officiellement reconnue par la loi du 4 janvier 1993, donnant aux femmes et hommes projetés sur les théâtres d’opérations le droit de recevoir la Carte du Combattant dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs.

La Carte du Combattant réunit les générations de combattants autour des valeurs symboliques et historiques qui lui sont attachées. Elle est obtenue sur demande auprès de l’ONAC, établissement public du ministère des Armées, qui en fait une de ses missions les plus essentielles.

L’ONAC rappelle notamment à ses plus jeunes ressortissants les valeurs intergénérationnelles inscrites dans le statut d’ancien combattant : « détenir la Carte du Combattant, c’est vous inscrire dans la transmission de valeurs portées par les générations de feu précédentes, dont vous devenez un héritier et le dépositaire ».

Les avantages liés au statut d’ancien combattant

Le droit à reconnaissance et à réparation incarné par la Carte du Combattant se concrétise par un certain nombre d’avantages dont bénéficient tous les titulaires de la carte. Ces avantages sont d’ordre symbolique, social et financier :

  • La retraite du combattant : retraite gratuite de l’Etat, non imposable, à partir de 65 ans, et dont le montant annuel s’élève à 757,64 € en 2019.
  • Les avantages procurés par la qualité de ressortissant de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre
  • Le port de la croix du combattant,
  • La souscription de la Retraite Mutualiste du Combattant
  • L’attribution à compter de 74 ans d’une demi-part supplémentaire de quotient familial pour le calcul de l’impôt sur le revenu (et, sous conditions, à la veuve d’un ancien combattant)
  • Le drapeau tricolore sur le cercueil
  • Le titre de reconnaissance de la Nation

La demande de Carte du Combattant se fait auprès de l’ONAC de votre département, à l’aide du document CERFA 15409*01 et CERFA 15924*01 pour les appelés en Algérie après juillet 1962.